Avoir un bébé, ça se prépare, et la communauté médicale recommande même de le faire avant d’envisager une grossesse. Or, un tiers des femmes (36 %) se lancent dans cette grande aventure sans préparation médicale ou personnelle, selon un sondage (1) OpinionWay, relayé par plusieurs media numériques.
La plupart connaissent les risques liés au tabac, à l’alcool ou aux drogues, mais beaucoup ignorent que le fait d’être diabétique ou hypertendue peut engendrer des complications. « Les femmes n'ont toujours pas le réflexe de se dire : j'ai un projet de bébé, je consulte », explique Albane Tresse, porte-parole de la Fondation PremUp (2), commanditaire de ce sondage. Ainsi, la plupart des femmes (76 %) attendent les premiers signes de grossesse pour consulter.
Cette prise en charge trop tardive contribue à l’augmentation du nombre de naissances prématurées : 60 000 bébés par an, soit 7 % des naissances en France, rappelle le site de RTL. Les grossesses multiples, le recul de l’âge de la conception sont les autres facteurs favorisant la prématurité.
Mais le milieu social ou d’éducation, les revenus, la situation de la personne et la barrière de la langue rendent la grossesse souvent plus compliquée. Son anticipation et son accompagnement médical s’avèrent, alors, déterminants.
Si la période pré-grossesse semble souvent négligée, en revanche, les femmes respectent en majorité (86 %) les étapes du suivi médical, une fois le ventre rond. Mais elles sont encore entre 19 et 30 % à ne pas avoir modifié leur mode de vie en fonction des principaux facteurs de risque (tabac, alcool, polluants).
(1) Enquête réalisée par internet du 22 au 28 octobre auprès d'un échantillon de 1.010 personnes représentatives de la population féminine française et âgées de 18 ans et plus.
(2) Réseau de recherches et de soins en périnatalité.