C’est le rêve de nos cancérologues : le traitement individualisé des cancers. Dans Libération, Eric Favereau revient sur les troisièmes rencontres de l’Institut national du cancer. Conclusion, il n’y pas un mais des cancers avec sous groupe. Par exemple, avec telle mutation génétique chez une patiente atteinte du cancer du sein, telle molécule aura une efficacité forte, alors que telle autre n’en aura pas. L’Inca a installé 28 plateformes pour réaliser des tests, avec des biomarqueurs qui permettront, ensuite, de déclencher des thérapeutiques spécifiques. En 2010, note le journaliste, 61 000 patients ont bénéficié d’une thérapie ciblée, huit nouvelles molécules ont été mises sur le marché. Au total, une trentaine de thérapies innovantes sont disponibles et 500 molécules sont en cours d’expérimentation. Mais ces traitements à la carte ont des limites. Ils ne sont envisageables que sur seulement 20 à 30% des cancers», pronostique le Pr Jean-Charles Soria, de l’hôpital Villejuif. Autre frein, le prix du sur-mesure. Selon les experts, les coûts de développement des nouveaux anticancéreux seraient plus importants. Mais l’économiste, Claude Le Pen, relativise : «Le coût économique du traitement du cancer représente environ 7% des traitements médicaux alors que le cancer est responsable de 16% de toutes les années de vie potentiellement perdues.» Il y a donc de la marge.
Cabines UV à consommer avec modération
Les Français jugent que c’est une bombe mais ce sont les américains qui l’ont dégoupillée. Lors du congrès de l’association américaine de recherche contre le cancer, rapporte Le Figaro, les chercheurs ont présenté une étude montrant que les cabines UV favorisent la survenue des cancers de la peau : le baso-cellulaire, le spino-cellulaire et le mélanome malin. Entre 1989 et 2009, le Dr Ming Zhan du Massachusetts Général Hospital a étudié le cas de 73500 infirmières qui ont bronzé dans ces machines, de leurs années de lycée jusqu’à 35 ans. Résultat, plus on se fait bronzer, plus le risque de cancer augmente : de 11 à 15% pour quatre séances par an. Une étude saluée par le Dr Claudine Blanchet-Bardon, vice-présidente du syndicat des dermatologues, qui déconseille formellement le recours aux cabines à UV. Pour les inconditionnels du teint hâlé, dix séances par an est un maximum à ne pas dépasser. Les députés, rappelle le Figaro, ont adopté le 11 octobre un projet de loi visant à renforcer la sécurité des consommateurs. Le secteur emploie 20 000 personnes en France.