Le nouveau plan Alzheimer a été présenté ce mardi par le gouvernement aux acteurs du secteur. Organisé sur une période de cinq ans, il s’étend pour la première fois à deux autres pathologies dégénératives : la maladie de Parkinson et la sclérose en plaques.
100 nouveaux dispositifs au service des seniors
Au total, le plan comprend 96 mesures dont 3 grandes priorités. La première, l’amélioration du diagnostic et de la prise en charge des malades. Pour ce faire, le gouvernement propose de créer 24 centres experts dédiés à la sclérose en plaques et de consolider les 25 centres spécialisés Parkinson déjà existants. Par ailleurs, le plan prévoit la mise en place de 100 nouveaux dispositifs MAIA (travail en commun des professionnels et outils partagés) au service du parcours de santé des personnes âgées.
Renforcements des outils de connaissance
Deuxième axe du plan : assurer la qualité de vie des malades et de leur aidants. L’état prévoit de mettre en place 74 nouvelles équipes spécialisées Alzheimer (ESA) ainsi qu’un renforcement du soutien aux aidants par le biais de 65 nouvelles plateformes d’accompagnement.
Enfin, ce plan s'attache au développement et à la coordination de la recherche. La reconnaissance de centres d’excellence en enseignement et le renforcement des outils de connaissance, d’autre part, comme les cohortes, les bases de données nationales seront encouragés.
Un financement insuffisant
Le financement du plan s'élève à 270 millions d’euros pour le domaine du médico-social et 200 millions d’euros pour la recherche. « Des moyens qui ne sont pas à la hauteur des ambitions du plan», déplore l’association France Alzheimer, selon des propos rapportés par Libération. « Nulle part on n'a trouvé référence, dans les projets de loi en train d'être votés, d'un financement lié à ce plan. S'il n'y a pas de financement, ça sera une pieuse déclaration d'intention » ajoute-elle au journal Le Monde.
L’association France Parkinson dénonce quant à elle un plan trop vaste et peu détaillé : «Le plan ne détaille pas moins de 96 mesures et plus de 300 actions. Il parait ambitieux dans sa rédaction. Mais il n'a de plan que l'intitulé sans aucun des attributs : pas de calendrier, pas d'objectifs hiérarchisés, pas de moyens tracés ».
En France, 900 000 personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer, plus de 150.000 de la maladie de Parkinson et environ 80 000 de la sclérose en plaque. Le plan s’adresse donc à plus de 1 millions de malades.