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Au Royaume-Uni

Un homme a vécu avec un ver dans le cerveau pendant 4 ans

Par la rédaction

Ce parasite, qui fait partie de la famille du ver solitaire, infecte extrêmement rarement les humains. Depuis 1953, seuls 300 cas ont été enregistrés dans le monde.

Le Spirometra erinaceieuropaei fait partie de la famille des vers solitaires - MARY EVANS/SIPA
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Un homme qui était venu consulter son médecin pour des migraines récurrentes a découvert qu'il vivait depuis quatre ans avec un parasite dans le cerveau. Le Spirometra erinaceieuropaei, c'est son nom, est un ver que l'on trouve normalement dans les amphibiens et les crustacés en Chine. Il peut également être trouvé dans l'abdomen de chats et de chiens où il atteint sa taille adulte : 1,50 mètre.

Rassurez-vous, le ver du britannique de 50 ans ne faisait « que » 1 centimètre, et il n'a pu être repéré par les chirurgiens qu'après la biopsie d'une lésion du cerveau du patient. Les médecins étaient jusque-là restés perplexes face à la forme circulaire qui se déplaçait dans son cerveau sur les différents scanners que cet homme avait fait ces dernières années. 

C’est la première fois qu’un tel parasite est découvert au Royaume-Uni. Depuis 1953, seuls 300 cas ont été enregistrés dans le monde. Même en Chine, où le parasite vit habituellement, seulement 1 000 cas humains ont été répertoriés depuis 1882.

Le britannique d'origine chinoise aurait attrapé ce parasite lors d'une visite dans son pays natal dans lequel il se rend régulièrement, selon le Guardian qui relaie l'information publiée dans la revue scientifique Genome Biology. Ce ver provoque une inflammation des tissus et, s'il atteint le cerveau, des pertes de mémoire et des maux de tête. L'intrus a ensuite pu être retiré du cerveau du patient. 

Le parasite a alors été donné à des généticiens du Wellcome Trust Sanger Institute de Cambridge qui ont réussi à séquencer son génome pour la première fois, leur permettant d'étudier des traitements potentiels. « Ce ver est un mystère et nous ne savons pas quelles espèces il peut infecter ou comment, a expliqué le docteur Hayley Bennett, de l'équipe du Wellcome Trust. Les humains constituent un hôte accidentel et rare ».