Les premiers cas de décès dûs au Chikungunya ont été signalés en Polynésie française. Il s'agit de deux personnes hautement fragiles, de 76 et 78 ans, qui sont décédées de la maladie transmise par les moustiques. Elles souffraient de pathologies cardiaques et/ou respiratoires, d'après le Quotidien du médecin.
Rarement une cause de décès direct
Le Dr Henri-Pierre Mallet, responsable du bureau de veille sanitaire à la Direction de la santé de cette collectivité française du Pacifique, aurait indiqué que « le chikungunya est très rarement la cause directe et unique du décès. C’était le cas pour ces deux personnes qui étaient déjà extrêmement fragiles. »
8000 cas en Polynésie
Selon un premier bilan, il y aurait actuellement 8000 cas – confirmés ou suspectés - sur l’ensemble du territoire de la Polynésie. C’est ce que Patrick Howell, en charge de la Santé et des solidarités, a déclaré cette semaine à l’antenne de Tahiti Nui Television. Il a ajouté « souhaité demander aux médecins libéraux d’ouvrir le samedi toute la journée […] et pourquoi pas pour certains le dimanche matin » dans l’objectif de faire face à l’affluence du nombre de cas.
L’île est passée au stade épidémique le 15 octobre dernier. La tentative de contenir la maladie a échoué, et le virus s’est propagé sur d’autres îles voisines. La Polynésie française est, rappelons-le, composée de cinq archipels qui rassemblent environ 118 îles. La majorité des cas de Chikungunya reste cependant répertoriés sur l’île de Tahiti. Une centaine d’hospitalisations a eu lieu ces dernières semaines.