« Il faut se préparer au pire ». Le pire serait l'arrivée du virus Ebola dans l'hexagone. La France vient donc de se doter d'un « plan national de prévention et de lutte » contre cette fièvre hémorragique, relate le site du Figaro. Certes, le scénario est peu probable. Il n'empêche, gouverner, c'est prévoir... A la demande du président de la République et du Premier ministre, Louis Gautier, le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, a élaboré un plan « réactif, adaptable et extrêmement concret » pour se préparer à la fois à « l'entrée toujours possible sur le territoire français de personnes infectées », mais aussi pour protéger les Français de l'étranger et « prendre en charge des malades et cas contacts dans les pays en situation épidémique », précise le plan présenté ce lundi.
Concrètement, si les établissements de soins actuellement capables d'accueillir des malades venaient à être débordés, « une soixantaine de lits au moins pourrait être ajoutée à la petite trentaine déjà disponible », précise le Figaro. Autre hypothèse, si la situation exige d'augmenter les capacités de diagnostic, des tests en bandelette de réponse rapide sont en cours de production au quatrième trimestre 2014.
Et si, toujours si, la panique revenait... Le Plan envisage aussi cette hypothèse. « De tels événements, même limités, pourraient toutefois susciter des craintes dans le monde du travail et dans le public, pouvant indirectement perturber la vie normale de la population, voire le fonctionnement de services, d’administrations ou d’entreprises », écrivent les auteurs du plan. Là aussi, tout est prévu : suivre l’état de l’opinion et répondre aux rumeurs via les medias traditionnels et les réseaux sociaux, mais aussi diffuser au public une information complète sur les risques, expliquer le « pourquoi » des décisions. Le tout en associant les professionnels de santé en tant que relais privilégié vers les usagers. Les leçons de l'épidémie de grippe H1N1 ont été tirées.