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Génériques : la réticence des Français persiste

Par Cécile Coumau

MOTS-CLÉS :

Les génériques, c'est comme les antibiotiques, c'est loin d'être automatique ! Seulement 55 % des Français accepteraient la substitution du médicament princeps par un générique, d'après le baromètre de l'Ifop, réalisé pour le groupement de pharmaciens PHR, dont le quotidien gratuit 20 Minutes se fait l'écho. Et avec le temps, les Français semblent même de moins en moins convaincus par les médicaments génériques puisque ce taux d'adhésion au principe de substitution a chuté de 7 points depuis 2011.


On ne peut cependant pas parler d'un désamour total. En effet, comme le montre l'étude réalisée par l'Ifop, les Français leur reconnaissent des avantages : 79 % d'entre eux les jugent plus économiques, 64 % les déclarent sûrs, et ils sont mêmes 70 % à admettre qu'ils sont aussi efficaces que les originaux.

Pour donner un coup de pouce à la substitution, Lucien Bennatan, pharmacien et président du groupe PHR, déclare dans 20 Minutes « qu'il faudrait faire une grande campagne d'information afin de corriger la désinformation ».


Mais, ce ne sont peut-être pas les Français qu'il faut convaincre, mais plutôt les médecins. En effet, si 82 % des médicaments délivrés en pharmacie sont bien des génériques, ils ne sont prescrits par le médecin que dans 40 % des cas. En juillet dernier, le directeur de l'Assurance maladie annonçait d'ailleurs qu'il faudrait passer ces prescriptions de 40 à 60 %. L'enjeu est de taille : 500 millions d'euros d'économies.

Les médecins qui s'opposent aux génériques et qui inscrivent systématiquement sur leurs prescriptions la mention « NS » pour « non substituable » sont d'ailleurs dans le collimateur de l'Assurance maladie. Quelques 500 récalcitrants ont été repérés et sont menacés de sanctions.