ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Chikungunya : le nombre de cas a doublé en 15 jours en Polynésie

11 000 cas et 4 morts

Chikungunya : le nombre de cas a doublé en 15 jours en Polynésie

Par la rédaction

L’épidémie de chikungunya s’accélère en Polynésie française. Le nombre de cas a doublé en deux semaines, et le virus a fait quatre morts, dont un nourrisson de huit jours.

Des insecticides seront pulvérisés en Polynésie française (Esteban Felix/AP/SIPA)

La Polynésie française est submergée : le nombre de cas de chikungunya a doublé les 15 derniers jours. Le bureau de Veille sanitaire de cette collectivité d’Outre-mer s’est rassemblé pour un point sur la situation. Elle n’a rien de rassurant : l’épidémie n’a pas encore atteint son pic… et elle a déjà fait quatre victimes.

 

Depuis début octobre, démarrage officiel de l’épidémie de chikungunya, 11 000 personnes ont été infectées par le virus. Les quatre patients qui y ont succombé présentaient toutes un profil fragile : trois personnes âgées, dont une souffrait d’insuffisance rénale chronique, et un nourrisson de huit jours, infecté par sa mère à la naissance. 95 % des cas se sont manifestés à Tahiti et Moorea. Différents archipels de la Polynésie française (îles Sous-le-vent, Tuamotu-Gambier, Australes, Marquises) souffrent aussi de l’épidémie.

Conséquence directe de cette flambée, l’hôpital du Taaone, à Pirae, se dit débordé. Ce 25 novembre, 270 cas ont été pris en charge. Les effectifs hospitaliers seront donc renforcés.

 

Plusieurs mesures sont prises pour lutter contre le virus chikungunya. Le gouvernement demande à la population d’agir contre son vecteur, le moustique tigre (Aedes albopictus) en détruisant les possibles gîtes où il pourrait pondre (eaux stagnantes principalement). Dans les quartiers les plus touchés, un insecticide sera également pulvérisé. Les Polynésiens sont également incités à se protéger des piqûres par l’installation de moustiquaires et l’usage de répulsifs.

Pour rappel, le chikungunya se manifeste par de fortes fièvres et des douleurs articulaires. D’ordinaire, les malades récupèrent en une semaine, mais le virus peut être mortel chez les patients fragilisés (personnes âgées, femmes enceintes, nourrissons).