Le risque de retour du virus de la grippe aviaire H5N8 est « modéré. » Le gouvernement français élève pour la première fois depuis 2007 son niveau d’alerte. En cause : la découverte, au cours des dernières semaines, de foyers d’une forme particulièrement virulente de la grippe aviaire aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Allemagne.
De nouvelles zones à risque
Depuis la dernière crise de grippe aviaire (H5N1), en 2006, le niveau de risque est resté « faible. » Le gouvernement prend cette nouvelle souche (H5N8) très au sérieux. Désormais, des mesures de surveillance renforcée sont mises en place auprès des éleveurs. Elles concernent notamment l’alimentation et l’abreuvement des volailles élevées sur le territoire.
« Dans les zones les plus à risque définies par l’Anses (Agence de sécurité sanitaire, ndlr), des mesures spécifiques de protection des élevages seront mises en place telles que définies par la réglementation », a précisé le ministère de l’Agriculture dans un communiqué. Toujours en répercussion de ce renforcement des mesures de sécurité, les éleveurs devront surveiller les signes cliniques évocateurs de la maladie.
La souche H5N8 détectée en Angleterre et aux Pays-Bas
Plus tôt dans le mois de novembre, un appel à la vigilance a été lancé auprès des professionnels de l’élevage et de la chasse, des vétérinaires de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, de la Fédération nationale des chasseurs et des services déconcentrés du ministère.
La souche pathogène H5N8 sévissait jusqu’ici en Asie uniquement. Elle a fait sa première incursion sur le territoire européen début novembre en Allemagne. Depuis, elle a été détectée dans un élevage de poulets situé au centre des Pays-Bas et dans une ferme d’élevage de canards du Yorkshire (Royaume-Uni). La Belgique, voisine de ces trois pays, a ordonné le confinement de ses volailles d’élevage. La Suisse a également suspendu l'importation de volailles en provenance des Pays-Bas et du Royaume-Uni.
