Le dépistage communautaire, ça marche, et les publics ciblés en sont satisfaits. 83 % des personnes qui en ont bénéficié sont satisfaites, selon une enquête de l’association AIDES, qui propose des tests de dépistage rapide non médicalisés. Ce n’est pas le seul résultat positif. Le taux de découverte de sa séropositivité est aussi trois fois supérieur à la moyenne française. Une nouvelle preuve que l’action communautaire est à privilégier.
Les hommes plus représentés
Entre janvier 2013 et fin juin 2014, près de 62 000 entretiens de réduction des risques et dépistage ont été réalisés par l’association AIDES. Dans un tiers des cas, il s’agissait d’un premier test. Âgés en moyenne de 32 ans, la grande majorité des participants étaient des hommes. 30 % des tests de dépistages ont d’ailleurs été réalisés sur des hommes homosexuels, 31 % sur des migrants.
Au total, 464 dépistages ont rendu un résultat positif. Il s’agissait d’une découverte pour l’immense majorité d’entre eux (73,7 %), preuve de l’efficacité du dépistage communautaire. C’est déjà ce que suggérait le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), le 25 novembre dernier. Un peu plus âgés en moyenne (35 ans), ces participants étaient majoritairement des hommes (80 %). Les migrants sont plus représentés dans ce groupe, souligne AIDES, de même que les transsexuels.
Source : AIDES
Plus de services demandés
83 % des participants interrogés se sont dits satisfaits du service proposé par AIDES. En tête des éléments appréciés, la qualité d’écoute, la confiance et la sécurité de l’accueil, les informations sur la prévention du VIH et le résultat du test. Une confiance que l’on retrouve après le dépistage, puisque 67 % des personnes dépistées positives ont été accompagnées dans la confirmation du test. En revanche, 24 % ont souhaité obtenir confirmation dans une autre structure (laboratoire, hôpital…).
L’autre preuve de confiance se situe parmi les séropositifs qui connaissaient déjà leur statut, 26 % des entretiens. Ils se sont orientés vers AIDES pour connaître le dépistage rapide démédicalisé, tester sa fiabilité et en parler dans leur entourage. Ils souhaitaient aussi échanger sur leur séropositivité.
Satisfaits du service, les sondés en demandent plus. 71 % des hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH) souhaiteraient ainsi des informations sur leur santé anale. 96 % des personnes dépistées auraient aussi souhaité bénéficier du dépistage d’autres infections sexuellement transmissibles (IST).