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Nouvelles mesures de prévention de l'OMS

Ebola : risque de transmission par le sperme 82 jours après une guérison

Par La rédaction

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande l’abstinence sexuelle pour les hommes guéris cliniquement d’Ebola durant trois mois suivant l’apparition des premiers symptômes.

Cynthia Goldsmith/CDC/Rex
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Le virus Ebola est normalement transmissible par un contact direct avec du sang ou d'autres fluides corporels - comme la salive, l'urine, les vomissures ou le sperme - provenant de personnes infectées, mortes ou vivantes. Mais même après la guérison clinique d’une fièvre hémorragique Ebola, un homme pourrait encore transmettre le virus par son sperme pendant au moins 12 semaines, indique l’OMS qui préconise à ces personnes de s’abstenir de tout type de relation sexuelle, ou au moins d’utiliser un préservatif. L’agence recommande également à ces hommes de maintenir « une bonne hygiène » personnelle après d’éventuels actes de masturbation.

Si un tel risque de transmission sexuelle du virus Ébola n’est pas encore à ce jour documenté par des études cliniques d’envergure, plusieurs publications référencées par l’Organisation mondiale de la santé semblent justifier ces mesures de prévention. L’agence évoque quatre études publiées entre 1977 et 2000 qui portaient sur la question de la persistance du virus Ébola dans le fluide séminal chez des patients convalescents. Sur un total de 43 hommes, trois d’entre-eux considérés comme guéris présentaient encore des traces du virus dans leur sperme respectivement 40, 61 et 82 jours après l’apparition de leurs premiers symptômes.


Plus de 7000 morts

Difficile en revanche de savoir si ce sperme testé positivement à Ebola s’avère infectieux. Aucune des études référencées ne mentionnant de cas de contamination par voie sexuelle à partir de ces patients convalescents. Alors que l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest est à l’origine de plus de 7000 décès et plus de 16 000 contaminations selon un dernier bilan de l'OMS, l’heure est plus que jamais à la prudence du côté de l’OMS qui ne préconise cependant pas d’isoler les patients masculins convalescents redevenus négatifs par test sanguin au virus.