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Chirurgie obstétrique, cardiaque ou thoracique

Anesthésie : pourquoi des malades se réveillent avant l'heure

Par La rédaction

Selon une vaste étude britannique, le risque de réveil prématuré au cours d’une opération chirurgicale s’avère important durant la phase d’endormissement.

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Le réveil accidentel durant une anesthésie générale est rare mais peut arriver dans certaines situations. Publiée dans la revue Anaesthesia, une étude de l’association des anesthésistes britanniques et irlandais – la plus large à ce jour portant sur 2,8 millions d’anesthésies générales sur un an – a estimé la probabilité de réveil prématuré dans le cadre d’une intervention chirurgicale à 1 cas sur 19 600 anesthésies. Un taux qui varie considérablement selon les techniques utilisées et les spécialités médicales. Le risque de réveil prématuré pouvant par exemple descendre jusqu’à 1 cas sur 670 chez les femmes durant une césarienne. Les patients concernés par ces réveils prématurés évoquent des états de choc, de paralysie, des douleurs, des hallucinations et même de expériences de mort imminente. Ces moments désagréables surviennent généralement durant moins de 5 minutes, les équipes médicales augmentant les doses d’anesthésiants pour rendormir le patient.


Surtout pendant la phase d'endormissement


Les deux tiers de l’ensemble des réveils étudiés surviennent au cours des phases dites « dynamiques » de l’anesthésie, en particulier durant la phase d’endormissement, mais aussi en phase de reveil.L’usage de thiopental, les techniques d’endormissement rapide, l’obésité, des difficultés dans la gestion de l’oxygénation du patient, l’interruption de délivrance de produits anesthésiques entre la salle d’endormissement et le bloc opératoire, les opérations en urgence ou le type de chirurgie (obstétrique, cardiaque ou thoracique) représentent autant de facteurs de risque de réveil prématurés mis en évidence par cette étude. Fort heureusement, la plupart de ces réveils ont lieu juste avant ou peu après l’opération chirurgicale. Des problèmes peuvent se poser pour les équipes médicales dans les cas de patients conscients avec blocage neuromusculaire, lesquels ne sont pas si rares, avec 1 cas sur 8200 anesthésies. Mais l’étroite surveillance du patient évite généralement la situation cauchemardesque d’un patient opéré conscient alors qu’il ne devrait pas l’être.