Un test ADN pour détecter des gènes porteurs de maladie chez les personnes en bonne santé. Voici ce que propose les Royaume-Uni en échange de 125 livres (158 euros). Une offre désormais interdite aux Etats-Unis.
Un délai d’attente de 6 à 8 semaines
Fabriqué par la société américaine 23andMe, le test éponyme a été commercialisé pour la première fois aux Etats-Unis en décembre 2012. Selon sa fabricante Anne Wojcicki, ce test serait capable de détecter plus de 100 gènes porteurs de 254 maladies telles que le cancer du sein, grâce à un simple échantillon de salive. Le test devrait également fournir des informations sur les antécédents génétiques sur les ancêtres de la personne. Les échantillons salivaires sont envoyés et analysés dans un laboratoire néerlandais. Les résultats sont ensuite délivrés dans un délai de 6 à 8 semaines, selon une information du journal britannique The Guardian.
Un important soutien financier grâce à Google
En novembre 2013, la Food and Drug Administration (l’homologue américain de l’Agence nationale de la sécurité du médicament) a demandé le retrait du produit en affirmant qu’il ne « procurait pas d’informations suffisamment fiables ». Un mois plus tard, la société américaine a donc retiré son test du marché.
Si le test a fait polémique aux Etats-Unis, sa commercialisation au Royaume-Uni ne semble pas poser pas de problèmes. En effet, il n’est pas présenté comme un test de diagnostic génétique et de ce fait, échappe au contrôle de l’Agence nationale de contrôle du médicament. Le gouvernement britannique incite cependant les utilisateurs à la prudence, en spécifiant que les informations « ne sont pas fiables à 100 % » et qu’il est « préférable de consulter un médecin en cas de doutes suite aux résultats ».
En effet, la génétique est une science compliquée et parfois inexacte. La société 23andMe dispose cependant de ressources importantes grâce notamment au soutien financier de Google qui s’élève à 4 millions de dollars, selon une information du journal néerlandais Financieele Dagblad.
En France, l’hypothèse de la commercialisation d’un tel test paraît peu réaliste. En effet, le dépistage génétique est strictement encadré selon le Code civil qui stipule que « l'étude génétique des caractéristiques d'une personne ne peut être entreprise qu'à des fins médicales ou de recherche scientifique », et « uniquement par des praticiens agréés à cet effet par l'Agence de la biomédecine », précise le Code de la santé publique.