Ils sont malades et nombre d’entre eux ont perdu leur emploi en raison de leur état de santé. Constat douloureux mais qui confirme au fil des rapports la façon dans le monde professionnel gère en France le malade. Si les patients atteints d’un cancer sont souvent mis en en avant, d’autres malades subissent le même sort.
Par exemple, ceux atteints de polyarthrite rhumatoïde. « 68 % des personnes souffrant de cette affection articulaire en recherche d'emploi déclarent avoir perdu leur dernier poste à cause de la maladie », relate Anne Jeanblanc sur le site du magazine Le Point.
Cette étude, menée auprès de 488 patients, vient d’être révélée au 27e Congrès français de rhumatologie (Paris, du 7 au 9 décembre). Réalisé pour le compte de l'Andar (1) avec un laboratoire pharmaceutique (UCB), ce travail révèle, en outre, qu’un patient sur trois ignore pouvoir bénéficier d'aides.
Cette méconnaissance des droits est d’ailleurs commune à tous les acteurs de la chaîne professionnelle. La journaliste résume : déficit d'information de la médecine du travail, coordination insuffisante entre les différents acteurs de la prise en charge et méconnaissance des aménagements possibles ainsi que des aides financières pouvant soutenir leur mise en place.
Conséquence, un poste mal aménagé peut aggraver les symptômes de la maladie. 26 % des patients interrogés estiment leurs besoins insatisfaits. Et pour cause, s’exclame Anne Jeanblanc : « ils ne sont que 38 % à bénéficier ou avoir bénéficié d'aménagement de leur poste de travail ».
Une situation qui pourrait s’améliorer sans dépenser des millions d’euros. La recette est simple, le Dr Stéphane Rist, rhumatologue à Orléans, en donne l’ingrédient principal au Point : « Le médecin du travail et le rhumatologue doivent se parler, échanger, en plaçant toujours le patient au centre de la démarche. »
(1) Association nationale de défense contre l'arthrite rhumatoïde