26 députés montent au créneau. Dans un appel au gouvernement publié dans le Journal du Dimanche, ils souhaitent que le burn-out soit reconnu maladie professionnelle par la Sécurité sociale. L’objectif ? Que le stress au travail « soit à la charge de ceux qui en sont responsables, c’est-à-dire les employeurs » peut-on lire dans l’appel publié dans le JDD.
« Aujourd’hui, un salarié sur quatre du secteur privé déclare avoir eu un problème psychologique grave au travail », soulignent les 26 députés. Au total, selon une étude du cabinet Technologia, plus de 3 millions d’actifs seraient à risque d’épuisement professionnel.
Une mesure que juge favorablement Marie Pezé, psychologue et psychanalyste à l’origine des consultations « Souffrance et Travail » depuis 1997 pour qui « c’est à l’entreprise de préserver la santé physique et mentale de ses salariés ».
Ecoutez Marie Pezé, docteur en psychologie : « Pouvoir déclarer en maladie professionnelle toutes les pathologies liées à l’épuisement nerveux serait une aubaine tant pour améliorer un tout petit peu les comptes de l’assurance maladie que pour rapatrier du côté de l’organisation du travail la question de la santé au travail. »
(1) Cabinet d’évaluation et de prévention des risques professionnels qui plaide depuis plusieurs années en faveur de la reconnaissance du burn-out en tant que maladie professionnelle