Comment vont les salariés en France ? Ce n'est pas la grande forme, si l'on en croit le dernier Baromètre Prévoyance publié par le cabinet Mercer, dont les sites de l'Express et du Figaro se font l'écho.
Premier constat : le nombre d'arrêts de travail est en hausse de près de 6 % au premier trimestre 2013 par rapport à la même période en 2012. Or, la crise économique entraîne « traditionnellement un recul du nombre de jours d'absence au bureau », souligne le Figaro. C'est dans les entreprises entre 1 et 1 000 salariés que la hausse est la plus sensible, mais le cabinet Mercer ne fournit pour le moment aucune explication à cette petite poussée de fièvre.
Deuxième constat : c'est le lundi qui concentre la majorité des arrêts de travail (28 %). Pour autant, rien à voir semble-t-il avec une tendance à être tire-au-flanc. Pour preuve : seulement 12 % des arrêts de travail concernent un vendredi. Selon le cabinet Mercer, « on peut estimer que le moindre accès aux consultations de médecins généralistes les week-ends et le possible attentisme des malades (leur tendance à se dire « ça ira mieux lundi ») expliquent une partie de ce résultat », relève l'Express.
Si le Baromètre Prévoyance du cabinet Mercer ne pose pas vraiment de diagnostic, il a le mérite de pointer du doigt une tendance inquiétante. Inquiétante parce qu'elle traduit peut-être un malaise chez les salariés, mais aussi parce qu'elle est lourde de conséquences financières. Un rapport parlementaire d'avril 2013 montrait qu'en dix ans, les dépenses d'indemnisation des arrêts de travail avaient flambé de 47 % !