Comment accompagner la fin de vie sans la précipiter, mais avec un devoir d’humanité ? C’est à cette question que devra répondre ce matin le président de la République. Dix ans après le vote de la loi Leonetti, François Hollande rendra publiques ce matin les conclusions du rapport des députés Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (UMP) et présentera les grands principes du projet de loi qui devraient en découler.
Alors que la plupart de vos journaux ont tourné leurs projecteurs sur ces malades et ces médecins confrontés quotidiennement à cette douloureuse épreuve, Anne Jeanblanc, elle, a posé son regard sur une autre facette de la médecine, celle qui sauve des vies. A l’occasion des 20 ans de la Chaîne de l’Espoir, la journaliste du Point retrace le parcours de cette association qui « répare » des cœurs d’enfants aux quatre coins du monde. « 100 000 enfants sont bénéficiaires des programmes de soins proposés par la Chaîne de l'Espoir, 5 000 jeunes sont opérés et 200 missions internationales sont dépêchées », résume Anne Jeanblanc.
« Nous sommes désormais considérés comme un acteur de santé », affirme fièrement le fondateur de l’Association, le Pr Alain Deloche. La formation des équipes médicales au Cambodge, au Mozambique, à Dakar ou à Kaboul et la venue d’enfants en France, marquent les grandes évolutions de l’association. Au total, l'association est présente dans une centaine de pays.
Soucieux de ce devoir de transmission, le Pr Deloche et ses équipes franchissent une nouvelle étape dans le transfert du savoir. Grâce à un partenariat avec Google, la Chaîne de l’Espoir a donné naissance à la Chaîne du savoir. Avec un plateau technique à Paris, des médecins à l’étranger, « on peut, par exemple, imaginer opérer ensemble avec des lunettes Google, explique le cardiologue parisien. Autre possibilité : examiner un enfant simultanément à l'hôpital Necker à Paris ainsi qu'à Dakar ou à Bamako ». Le jeune homme de 74 ans résume : « C’est énorme ».