Un enfant rentre de l’école, enlève son bonnet…et commence à se gratter. Une image qui hante tous les parents. Car cela ne signifie qu’une seule chose : des poux ont envahit le cuir chevelu de leurs chers bambins. Un problème, une solution ? Pas vraiment. Vinaigre, alcool à brûler, shampoing, peigne. Chacun y va de sa petite formule miracle pour se débarrasser de ce parasite du cheveu.
Il existe des centaines de remèdes…
Ce lundi, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a lancé une alerte pour prévenir contre l’usage des antiparasitaires type antipuces pour venir à bout des poux. Une solution inefficace comme l’a rappelé l’ANSES, qui pointe les dangers d’une telle pratique en rappelant que les effets de ces produits ne sont pas les mêmes sur les humains.
Mais le recours aux produits vétérinaires n’est pas l’unique moyen envisagé par les parents excédés qui sont prêts à tout (et n’importe quoi) pour venir à bout de ce fléau. En témoigne les nombreux messages postés sur les forums par des parents probablement un peu désespérés. « Mes filles ont passé une nuit avec de l'huile d'olive sur la tête + bonnet de bain : j'ai trouvé ça radical puisque le lendemain les poux sont tombés tous seuls des cheveux, bien morts. Je me pose maintenant la question des lentes : sont-elles mortes, elles aussi ? » questionne une mère.
…mais sont-ils vraiment efficaces ?
On dit que l’ huile d’olive, de colza ou de tournesol peuvent asphyxier les poux. Cependant, les preuves scientifiques restent rares et ne permettent pas donc pas de déterminer précisement leur efficacité contre les poux. Quant aux autres techniques comme mettre de l'alcool à brûler ou raser le crâne des enfants, elles sont aussi radicales qu’inefficaces. En effet, le poux s’accroche au cuir chevelu ( donc peu importe que le cheveux soit long ou court) et résiste bien à ce genre de produit.
Au final, seuls les produits traditionnels antipoux fonctionnent (srpays, shampongs, peignes). Mais avec le temps, le patrimoine génétique du poux a évolué et celui-ci est devenu plus résistant à ce type de produit. Les parents doivent donc traiter leurs enfants à plusieurs reprises. Ce qui, à la longue, est épuisant. Dans ce sens, les nouveaux produits se révèlent plus efficaces. En effet, ces derniers étouffent les poux, ce qui crée moins de résistance. Et la prévention reste indispensable : laver régulièrement les vêtements, les draps et oreillers, traiter toute la famille et inspecter régulièrement la tête de son enfant.
Et pas la peine de lui expliquer qu’il ne faut pas trop se frotter à ses petits camarades. Car, poux ou pas, l' enfant n’en fait souvent qu’à sa tête.