Bonne nouvelle pour les futures mamans. A l’approche des fêtes, ces dernières pourront remplir leur assiettes de saumon fumé comme bon leur semblera. En effet, le comité scientifique norvégien pour la sécurité alimentaire (VKM) qui, en 2006, mettait en garde contre les dangers d'une consommation excessive de poisson gras d'élevage norvégien notamment chez la femme enceinte, clame aujourd’hui qu'il peut être consommé par tout le monde…et sans modération !
Deux fois moins de mercure
On pourrait penser qu’il s’agit d’un coup de pub avant les fêtes. Mais, selon l’agence, une réévaluation des taux de toxicité présents dans les poissons gras d’élevage (saumon, truite, hareng, maquereau) indique tout simplement une grande amélioration. En effet, alors que l’étude précédente taxait ces poissons de contenir du mercure et des PCB (polychlorobiphényles), les experts ont constaté que le saumon d’élevage contient 70 % fois moins de dioxines, un groupe de substances chimiques qui appartiennent à la famille des hydrocarbures aromatiques, que ceux relevés dix ans plus tôt. De la même façon, ces produits contiendraient deux fois moins de mercure.
Enfin, les farines et huiles de petits poissons, semblent avoir disparu au profit des huiles végétales puisqu’elles ne représentent plus que 29 % de la nourriture du poisson d’élevage, contre 90 % en 1990, indique l’Institut norvégien de recherche sur l'alimentation, les pêcheries et l'aquaculture (NOFIMA).
Jusqu’au un kilo de saumon par semaine
La précédente étude recommandait aux femmes enceintes de limiter leur consommation à deux apports par semaine. Aujourd’hui donc, la restriction est officiellement levée. Et, selon la Direction de la santé publique du pays, on pourrait consommer plus d’un kilo de saumon par semaine « sans risquer d’absorber des quantités nocives de polluants ».
Cette dernière préconise tout de même d’équilibrer les repas et de ne pas manger de poisson plus de deux ou trois fois par semaine. Les recommandations de la France vont dans le même sens. En effet, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) préconise« de consommer du poisson deux fois par semaine en associant un poisson à forte teneur en oméga 3 et un poisson maigre ». Mais l’Anses précise qu’il ne faut pas tomber dans la tendance inverse et manger trop peu de poissons gras. En effet, ces aliments sont sources de bons acides gras oméga 3, essentiels pour l’organisme, qui contiennent par ailleurs de nombreuses vertus et protègent notamment de la maladie d’Alzheimer, comme de nombreuses études l’ont démontré.