A quoi bon pédaler ? Pratiquer le yoga deux fois par semaine serait tout aussi bénéfique que la marche ou le vélo dans la prévention des maladies cardiovasculaires. C’est en tout cas ce que suggère une méta-analyse menée au Pays-Bas, et publiée par la revue European Journal of Preventive Cardiology.
En tout, 37 études sur les bienfaits du yoga ont été analysées – soit en tout 2700 personnes. Les auteurs de l’étude ont constaté que le yoga, pratiqué pendant plus de trois mois, permettait de perdre du poids et de réduire la pression artérielle ainsi que le taux de cholestérol. Et ce, grâce au travail musculaire et aux exercices respiratoires induits dans cette discipline.
Les bénéfices ne seraient pas inférieurs, ni supérieurs, à ceux tirés d’une activité plus intense (marche à pied rapide, vélo). « Ce constat est très important, écrit la chercheuse Myriam Hunink des Universités Erasmus (Pays-Bas) et Harvard (Etats-Unis). Les personnes qui ne peuvent ou n'aiment pas faire des exercices aérobics traditionnels peuvent réduire leur risque de maladies cardiovasculaires avec le yoga ».
Aussi efficace qu’un médicament ?
La chercheuse a également étudié l’impact de la pratique sur la consommation de médicament. Dans certains cas, le yoga s’est révélé aussi efficace qu’un traitement allopathique contre la pression artérielle, selon l’étude. Et a donc permis la réduction des prises médicamenteuses.
Les effets thérapeutiques du yoga restent assez mal compris par la communauté scientifique, explique la chercheuse. Les études menées sur la question ont une portée limitée, car elles impliquent souvent des petites cohortes de quelques dizaines de personnes. De plus critères traditionnels pour valider un essai sont difficiles à appliquer dans le cas du yoga (notamment pour des études placébo). Ces vertus thérapeutiques pourraient tout simplement s’expliquer par l’action apaisante et anti-stress des exercices et postures.