Un patch contraceptif masculin vient d’être testé avec succès
Adieu stérilet et pilule, implant ou diaphragme ! Messieurs les hommes c’est à vous de prendre le relais des moyens de contraception. Certes je l’avoue cette chronique est assez féministe, mais l’information qui vient du dernier congrès de la Société américaine d’endocrinologie permettrait de mettre un peu de parité dans la contraception au sein du couple.
De quoi est constitué ce patch?
Il s’agit tout simplement d’un patch à poser tous les jours. Il est composé d'un gel, fait, je le précise pour les curieux , de testostérone , l’hormone mâle et de progestérone , l’hormone femelle. Son action : faire baisser la concentration en spermatozoïdes de façon à rendre toute grossesse impossible.
Et des hommes se sont prêtés à l’expérimentation !
Et oui il y a toujours des courageux ! Le laboratoire de Los Angelès qui a fait l’étude, qui reste préliminaire, a trouvé 56 volontaires. Tous les jours pendant 20 semaines, un patch a été posé. Au terme de ces 20 semaines, une diminution à la fois du nombre de spermatozoïdes, mais aussi de leur qualité , en particulier leur mobilité, a été notée ce qui confirme l’efficacité de la méthode contraceptive.
Est-ce que cette " stérilité" est définitive?
Non pas du tout ! En qq semaines, tout est rentré dans l’ordre. Les spermatozoïdes qui mettent environ 2 mois et demi à être fabriqués ont retrouvé leur mobilité, leur morphologie et surtout leur nombre : la production normale des 100 millions de spermatozoïdes chaque jour a repris. Et cerise sur le gâteau , aucun effet secondaire n’a été rapporté. Très prometteurs, ces résultats n’en sont pas moins préliminaires et nécessitent confirmation.
Donc actuellement il n'existe pas encore de contraception masculine considérée comme efficace ?
En dehors du préservatif et de la vasectomie, qui est un peu radicale, toute autre contraception masculine n’est pas encore parfaitement au point. D’énormes progrès ont cependant été réalisés dont fait partie celui que je vous ai présenté.
Quel retard, alors que la pilule des femmes souffle ses 50 bougies! Retard ou mauvaise volonté ?
Référence
Christine Wang (Los Angeles) et coll., congrès annuel de l’Endocrine Society (Boston)