Les tablettes tactiles, ordinateurs, et smartphones sont autant d'outils qui permettent de se connecter à Internet. Et comme ils sont présents dans de nombreux foyers, les gens sont de plus en plus connectés sur la toile. Dans ce contexte, des chercheurs ont souhaité mesurer le niveau d'addiction de la planète à Internet. Des résultats inédits publiés dans la revue Cyberpsychology, Behavior and Social Networking.
Le plus d'accros au Moyen-Orient
Résultat, la dépendance à Internet touche 6 % des personnes dans le monde. C'est ce que révèle en effet la méta-analyse de chercheurs ayant retenu 80 rapports d’étude comprenant 164 échantillons indépendants avec une moyenne de 544 participants par échantillon et couvrant au total 89 281 participants de 31 pays. Les volontaires étaient âgés en moyenne de 18 ans (49 % d'hommes, 51 % de femmes).
Par ailleurs, ces données révèlent que la prévalence de l'addiction à Internet varie de 2,6 % en Europe occidentale (le minimum) à 10,9 % au Moyen-Orient (le maximum).
Le tout connecté altère la qualité de vie
Plus inquiétant peut-être, ces scientifiques décrivent aussi les facteurs associés à une prévalence plus élevée de la dépendance à Internet. D'après eux, les pays caractérisés par une perception de moindre satisfaction de la vie en général, une plus grande pollution, des temps de transport plus élevés, et un revenu national inférieur seraient les plus touchés par cette addiction.
Une addiction que les auteurs comparent ici « aux symptômes de ceux du jeu pathologique sur Internet tel que défini dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM). »
Pour comprendre, celle-ci est définie, entre autres, comme l'impossibilité de contrôler ou inhiber ses impulsions à l'usage d'Internet, au point d’en subir des conséquences sur le bien-être et ses relations interpersonnelles.
Au final, dans des propos rapportés par le site santé log, ces chercheurs concluent également que « l’accessibilité d’Internet ne semble aucunement jouer sur la prévalence de sa surutilisation. »
Répondre vite à ses mails nuit à la santé
Enfin, selon une autre étude américaine (Université de NIU, Illinois), récente, répondre à ses mails professionnels de manière instantanée altère la santé et, par conséquent, l'efficacité professionnelle.
Les employés adeptes de cette méthode s’exposent en effet à un stress supplémentaire et sont sujets à des troubles du sommeil. Ce qui conduit ensuite à des « épuisement professionnels » et à un nombre accru d’absences au travail « pour raisons de santé. »