Une étude publiée dernièrement dans la revue scientifique New England Journal of Medicine, fait état de l’efficacité de la cytisine dans le sevrage tabagique, une molécule utilisée depuis 40 ans dans les pays de l’Est. Elle présente notamment de meilleurs résultats comparée aux patchs nicotiniques.
La cytisine est un alcaloïde, que l’on trouve dans certaines plantes. Les auteurs de l’étude expliquent que la cytisine est peu connue en dehors de l’Europe de l’Est, malgré son efficacité prouvée et son coût peu élevé (20 à 30 dollars pour 25 jours, est-il indiqué dans l'étude). Cependant, il n’existait pas d’essais comparant l’efficacité de la molécule aux traitements par substituts nicotiniques.
Résultats probants
L’étude, menée en Nouvelle-Zélande, a été réalisée sur deux groupes de plus de 600 participants motivés pour arrêter de fumer. L’un des groupes a reçu un traitement par substituts nicotiniques (patch, chewing-gums, pastilles) ; l’autre, des cachets contenant de la cytisine. Le premier groupe a été traité pendant 8 semaines tandis que le second l’a été pendant 25 jours. Les auteurs de l’étude ont rapporté qu’à la fin de la période de traitement, 40% des fumeurs initiaux étaient abstinents au bout d’un mois, contre 31% chez ceux qui avaient été traités grâce à d’autres substituts. Cette meilleure efficacité a été confirmée à 2 et à 6 mois après le traitement.
Des rechutes plus tardives
Parmi ceux qui ont recommencé à fumer après la fin du traitement, le délai médian de rechute était significativement plus long avec la cytisine (53 jours) qu’avec les substituts (11 jours). Quant aux événements indésirables (nausées, vomissements, troubles du sommeil), ils étaient presque deux fois plus fréquents avec la cytisine mais seulement 5% des participants ont arrêté le traitement à cause de cela.
Bien que leur étude comprenne des limites, les auteurs ont conclu que la cytisine était plus efficace que les patchs nicotiniques pour l’aide à l’arrêt de fumer.