En Indre-et-Loire, la sécu ne badine pas avec les économies. Depuis le 15 juin, nous apprend le journal La Croix, la caisse primaire d’assurance maladie a engagé les pharmaciens de Tours à refuser le tiers payant aux personnes s’opposant à la délivrance d’un médicament générique correspondant au traitement prescrit. Les patients qui réclament le princeps devront donc faire l’avance des frais.
Avec un coût en moyenne inférieur de 30% pour les génériques, l’assurance maladie espère faire 15 millions d’euros d’économie par an dans le département. Déjà, note le quotidien, la Loire-Atlantique et le Loir-et-Cher expérimentent ce système. Transposé à l’échelle nationale, il rapporterait 2 milliards d'euros.
Et les pharmaciens semblent jouer le jeu. Ils expliquent aux clients « l’importance de ce choix » pour réussir à « préserver notre système de santé ».
Certains patients sont réceptifs, d’autres manifestent des inquiétudes sur les normes de qualité de certains médicaments génériques, comme ceux utilisés en cardiologie ou pour l’épilepsie. « Cette « perte de confiance » gagne professionnels de santé et patients. Interrogée par le quotidien, la propriétaire d’une pharmacie témoigne : le taux de substitution du princeps au générique est passé, depuis le début de l’affaire Mediator, de 80 à 70%. En clair, le médicament générique, ce n’est pas toujours automatique !