« Il est né le divin enfant ». Une partie des chrétiens a célébré la messe de Noël dans le respect de la religion et de leur croyance. Les autres savoureront une bonne dinde et une bûche et ouvriront leurs cadeaux avec délectation. Les croyants aurait-ils alimentation plus saine que les autres ? Selon une étude britannique publiée dans la revue Journal of Religion and Health, c'est en fait exactement le contraire.
Des programmes de prévention adaptés aux communautés religieuses
Une équipe de chercheurs a examiné l'indice de masse corporelle (IMC) de 74000 adultes britanniques. Parmi eux, des chrétiens et des athées. Les chercheurs ont constaté que les chrétiens ont un IMC plus élevé (un kilo de plus) que les non-pratiquants. Selon l'étude, avoir la foi ferait donc grossir. Les chercheurs expliquent qu'il ne s'agit pas uniquement de toutes les religions mais des chrétiens, suivis des Sikh (religion monothéiste originaire d'Inde). A l’inverse, les bouddhistes, dont une partie de leurs pratiques religieuses sont basées sur la purgation de l'esprit et à la résistance aux tentations, présentent un IMC inférieur à celui des athées.
Cependant, ces résultats sont partiels, comme l'explique le Dr Deborah Lyrett, diététicienne et auteur principale de l'étude. Ces différences peuvent aussi s'expliquer par des raisons démographiques. Mais la santé alimentaire liée à la religion reste un thème encore largement inexploré à travers la population », souligne cette dernière qui préconise la mise en place de programmes de prévention de l'obésité adaptés pour ces communautés religieuses.
En 20 ans, le taux d'obésité a presque doublé aux Royaume-Uni, le gouvernement a donc décidé d'en faire une priorité en terme de santé publique.
