Prendre l’avion n’est pas anodin, et la fatigue dont se plaignent les voyageurs, mais aussi le personnel navigant est parfaitement justifiée. C’est un article du journal Américain, « The Lancet », qui nous a rappelé les risques de phlébite et d’embolie pulmonaire dans les vols longs courriers, mais aussi l’exposition aux radiations cosmiques, les effets du décalage horaire et les défauts de la qualité de l’air dans les cabines.
Rien de bien nouveau… si ce n’est que les journalistes du Lancet ont passé en revue « toutes » les connaissances à ce jour, et la conclusion est plutôt alarmante. On reprend en détail ces raisons.
Et d’abord la qualité de l’air en cabine. Les Composés Organiques volatiles incolores et inodores subsistent plus longtemps dans les cabines en raison des économies faites par les compagnies. Ces substances sont émises par les êtres humains, les cosmétiques, les parfums, les aliments, les plastiques, le carburant, etc…. On peut donc être contaminé par la maladie infectieuse d’un autre passager car les compagnies aériennes ne recyclent qu’un peu plus de 50 % de l’air de la cabine en utilisant des filtres de haute efficacité.
Il y a parfois des alertes par voie de presse, mais le risque de transmission à bord est restreint aux individus assis à proximité d’un malade, à moins de deux rangées d’écart.
En avion, c’est comme être en montagne, à l’altitude de 1500 à 2500 mètres. Ce qui, passé la troisième heure de vol, peut être chez certains assimilé à un mal des montagnes. C’est pourquoi dans les deux semaines qui suivent une intervention chirurgicale, en raison des gaz que l’on a respiré pendant celle-ci, il est fortement conseillé de ne pas prendre l’avion.
Mal connu également, l’exposition aux rayons cosmiques … C’est-à-dire à des rayons qui viennent de plus loin que notre système solaire, associés aux particules chauffées par le soleil. On pense que ces rayons ont leur responsabilité dans la survenue de certains cancers, sein et surtout peau. D’ailleurs, il existe des recommandations pour le personnel naviguant. La quantification du risque semble imprécise, mais notons toutefois que l’administration de l’aviation Américaine recommande que les femmes enceintes, personnel naviguant ou passagères, recherchent sur internet les informations provenant du système d’alerte sur les radiations solaires…
On pourrait aussi évoquer le risque de phlébite, tout comme le décalage horaire qui vient ajouter quelque chose que notre corps n’aime pas beaucoup…N’oubliez pas de boire beaucoup d’eau en vol, de marcher et de porter des bas de contention quel que soit votre âge, et de vous reposer, en attendant de retrouver un sommeil normal. Les médecins peuvent vous proposer différents médicaments, mais, d’après les études, la mélatonine reste le traitement standard. De 0,5 à 5 mg au moment du coucher à la destination pour réduire les effets de ce décalage.
Pour les voyages vers l’est, les plus difficiles à recaler, on recommande une exposition à la lumière solaire le matin… quand c’est possible.
Donc on pourrait conclure de façon souriante qu’il faut être en bonne santé pour voyager, mais actuellement, le nombre de passagers des voyages aériens atteint quasiment deux milliards par an. Et parmi eux, bon nombre de représentant du troisième âge qui n’hésita plus à entreprendre des vols de plus de 12 heures !
Ils sont désormais prévenus…