Finalement, les cliniques ne partiront pas au combat. La Fédération de l’Hospitalisation Privée (FHP) a annoncé qu’elle renonçait à la grève illimitée prévue dès le 5 janvier. Elle ne se joindra donc pas aux médecins libéraux, dont la majorité a baissé le rideau.
Discussions « constructives »
Car contrairement à eux, elle a obtenu gain de cause - en partie, en tout cas. Dans un communiqué, la FHP explique avoir mené avec le ministère de la Santé des discussions « denses » et « constructives », qui ont permis de lever le voile sur « les plus vives inquiétudes » des professionnels de clinique.
Les cliniques s’opposent vivement à la réorganisation des soins par les Agences Régionales de Santé (ARS). En l’état, le projet de loi ne leur permet plus d’assurer à la carte l’une ou l’autre des 14 missions de santé public (dont les urgences et la formation), mais elles devront en assurer l’ensemble. Elles devront également appliquer le « tarif Sécu » pour ces missions, et donc s’interdire des dépassements d’honoraires.
Marisol Touraine lâche du lest
Selon le journal Les Echos, la ministre de la Santé s’est engagée à réécrire l’article prévoyant ces dispositions. Un groupe de travail planche sur un moyen leur permettant de déroger à cette contrainte tarifaire.
Des syndicats de médecins libéraux spécialistes réunis au sein du « Bloc » (chirurgiens obstétriciens), mécontents de ce compromis conclu « dans leur dos », ont aussitôt précisé qu'ils maintenaient leur nouvel arrêt de travail à compter de lundi.