Tout aurait commencé là. Le patient zéro, point de départ de l'épidémie, aurait été contaminé par des chauves-souris, selon des scientifiques allemands qui sont allés sur le terrain, en Guinée, pour remonter l’histoire d’Ebola.
Selon les chercheurs, la toute première victime était un enfant de deux ans qui vivait dans le village de Meliandou, dans le sud de la Guinée. Il est mort en décembre 2013. Un an plus tard, 7700 personnes lui ont emboîté le pas.
Un arbre creux à chauve-souris
Sur place, les scientifiques de l'Institut Robert Koch, en Allemagne, ont découvert que l’enfant avait l'habitude de jouer dans un arbre creux qui abritait une colonie de chauves-souris insectivores. Ce sont ces animaux qui lui auraient transmis le virus.
Cet arbre a été en partie brûlé depuis la mort de l'enfant, ce qui a détruit la colonie de chauves-souris. Des prélèvements de cendres et de terre ont permis de retrouver des traces génétiques de ces chauves-souris, mais aucune trace du virus.
Encore une hypothèse
« Nous avons trop peu de données (...) et tout ce que nous pouvons dire est que nous devrions nous intéresser aux chauve-souris insectivores », écrit l’un des auteurs de l’étude, publiée dans la revue scientifique EMBO Molecular Medicine. Les scientifiques estiment que l’on connaît actuellement « peu de choses » sur ces chauves-souris insectivores. Son équipe a d'ailleurs engagé une étude pour en savoir plus sur elles.
Au départ, on pensait que l'épidémie provenait plutôt de mammifères sauvages comme les singes, eux-même contaminés par les chauves-souris. Cette hypothèse a été écartée par les chercheurs allemands puisque aucune trace d'épidémie par Ebola n'a été détectée dans la faune sauvage de la région.