Ils sont solidaires. Comment faire autrement... Les chirurgiens et urgentistes de l'hospitalisation privée ont pris la décision de suspendre leur mouvement de grève débuté lundi. Pour être "disponibles". "Nous avons décidé d'arrêter le mouvement devant les attentats, on ne voudrait pas poser problème dans les services d'urgences puisqu'actuellement, avec le plan Vigipirate, on doit être disponibles", a annoncé à l'AFP Jean Marty, porte-parole du syndicat le Bloc.
Au lendemain de l'exécution en règle de 12 personnes dans les locaux du journal Charlie Hebdo, l'information peut paraître dérisoire. Tous les médias de France et même du monde publient des éditions spéciales pour rendre hommage aux dessinateurs Charb, Cabu, Wolinski, Tignous... pour suivre minute par minute la traque des terroristes... pour tenter de décrypter l'onde de choc de ce 11 septembre français... Alors pourquoi relater cette "micro-information" ? Parce qu'elle montre que l'heure est à l'union. Et les médecins ne peuvent être que les premiers à se tenir prêts, debout. De par leur mission, ils étaient les premiers sur les lieux du drame hier. Parmi les premiers à agir contre cette barbarie mais aussi à témoigner parce que la parole est elle aussi nécessaire. L'urgentiste - et chroniqueur à Europe 1 - Gérald Kierzek dit avoir découvert "une scène de carnage". "On est vraiment sur de la médecine de guerre", a-t-il déclaré.
Aujourd'hui, il y a encore urgence pour quatre des personnes qui ont été blessées sur les lieux mais pas seulement... "Le débordement des services d’urgences publiques en France d’une part et le climat d’angoisse généré par l’attentat perpétré contre le journal Charlie Hebdo d’autre part, appellent à la solidarité nationale pour ne pas générer un stress supplémentaire à la population française", estiment les chirurgiens du syndicat le Bloc.