Faire de l’exercice, une question de survie. La sédentarité est l’une des causes majeures de décès dans le monde. Ce fléau dépasse de loin celui de l’obésité, qui tue déjà 3 millions de personnes chaque année.
Mort précoce
Pour le démontrer, des chercheurs ont exploité les données de 334 000 Européens, suivis pendant 12 ans pour les besoins de l’Etude prospective européenne sur le cancer et la nutrition (EPIC). Parmi la cohorte, près d’un quart des personnes (22,7 %) figuraient parmi la catégorie des « inactifs » (emploi sédentaire, absence totale de loisir sportif et d’activité physique).
Selon les auteurs de l’étude, publiée dans l' American Journal of Clinical Nutrition, ces sujets sont plus à risques de développer des pathologies et de mourir précocement, par rapport à ceux qui pratiquent une activité, même très réduite.
En outre, en croisant ces données avec celles de l’OMS, les chercheurs ont réalisé que sur les 9,2 millions de décès survenus en Europe en 2008, 337 000 étaient dus à l’obésité… et le double (676 000) à l'inactivité physique.
20 minutes de marche pour inverser la tendance
Pourtant, passer de la catégorie « inactif » à la case « actif » n’exige pas un investissement démesuré. Seules 20 minutes de marche quotidiennes (équivalentes à une centaine de calories brûlées) permettraient de réduire les risques de mort prématurées. Cette réduction se chiffre entre 16 et 30%.
« Malgré cela, nous devrions pratiquer plus que 20 minutes de marche par jour, écrit Ulf Ekelund, qui dirige l’équipe d’épidémiologistes de l’Université de Cambridge, à l’origine de l’étude. L’activité physique a des bénéfices prouvés sur la santé et devrait faire davantage partie de notre vie quotidienne ».