La FDA a dit oui. L’Agence américaine du médicament vient de donner son feu vert à la commercialisation d’un implant contre l’obésité, après plusieurs essais menés chez l'animal, et deux petits essais chez l'homme. Cet implant pourrait révolutionner les techniques traditionnelles de la chirurgie bariatrique (anneau gastrique, by pass…).
Boîtier dans l'abdomen
Le « Maestro Rechargeable System » est fabriqué par la firme américaine EnteroMedics. Il se compose d’une pile rechargeable et d'électrodes, que l’on implante dans l'abdomen. Ces électrodes envoient des pulsions électriques au nerf pneumogastrique, impliqué dans le contrôle de satiété. C’est lui, en effet, qui émet des signaux au cerveau pour lui signifier qu’il est vide ou plein.
La stimulation électrique permet donc de bloquer l'activité de ce nerf entre le cerveau et l'estomac. Pour autant, la FDA précise que les mécanismes spécifiques de la perte de poids résultant de cet implant restent inconnus.
L'implant Maestro Rechargeable System - CC/ENTEROMEDICS
Aussi efficace que l’anneau gastrique
Les conditions pour se faire poser cet implant sont plus strictes que les autres interventions bariatriques. Il vise des patients d'au moins 18 ans qui n’ont pas pu perdre de poids en suivant des régimes, et dont l'indice de masse corporelle est compris entre 35 et 45. Le patient doit également avoir une pathologie liée à son excès de poids (diabète…).
Les résultats des études financées par la firme ont été publiés en 2013 dans la revue Journal of Obesity. Elles n’ont révélé aucun effet secondaire au cours de la première année d'implantation de l'appareil. De plus, l’implant semble être aussi efficace que l’anneau, à en croire les comparaisons menées selon les types d’intervention.
Plus d’un adulte sur trois est obèse aux Etats-Unis. « L’obésité et les pathologies qui y sont associées constituent un problème majeur de santé publique, souligne William Maisel, haut responsable de la FDA, cité par l'AFP. Des tels appareils peuvent aider les médecins et les malades à élaborer des traitements étendus contre l’obésité ».