A la mi-janvier 2014, la vitesse maximum sur le périphérique parisien était abaissée à 70 km/h contre 80 auparavant. Un an après la mise en oeuvre de cette mesure, la Ville de Paris et la Préfecture de Police tirent un premier bilan. Dévoilé ce lundi, il est très positif pour la santé des Parisiens.
Baisse des accidents
La nouvelle limitation à 70 km/h aurait permis une baisse de 15,5 % du nombre des accidents sur le périphérique, qui "s’établit à son plus bas niveau depuis 10 ans », selon la Mairie de Paris. Cette tendance favorable se traduit également par une diminution du nombre de blessés (776 en 2014 contre 908 en 2013).
Moins de nuisances sonores pour 100 000 riverains
Par ailleurs, les 100 000 personnes vivant à proximité du périphérique ont connu une baisse des nuisances sonores.
De jour, lorsque le trafic est dense, la diminution des phénomènes d’accordéon a permis de réduire « considérablement » les bruits de freinage et d’accélération. De nuit, lorsque le trafic est fluide, le passage à 70km/h a permis de réduire les bruits de roulement des véhicules.
Les baisses de niveaux sonores constatées (-1,2 dB(A) la nuit, et -0,5 dB(A) le jour) sont équivalentes à ce qui pourrait être obtenu par une réduction de respectivement 25 % et 10 % du volume de trafic.
La réduction des nuisances sonores est un enjeu majeur de santé publique. Il est aujourd'hui avéré qu'elles peuvent être source de troubles du sommeil, d' anxiété, et de stress. Le bruit entraîne également affecte les fonctions cognitives, avec des répercutions sur les capacités de concentration et d'apprentissage. Selon l'Agence européenne pour l'environnement (EEA), l'exposition au bruit est impliquée dans 43 000 hospitalisations et plus de 10 000 morts prématurées par an en Europe. Près de 900 000 cas d'hypertension seraient également favorisés par un bruit excessif chaque année.
Une réduction de la pollution atmosphérique
Des études sont en cours pour évaluer la baisse des émissions de polluants, mais la Ville de Paris et la Préfecture de Police rappellent qu'il est connu que la baisse de la vitesse et la fluidification du trafic « ont un impact positif mécanique sur les émissions de polluants. » Ceci pourrait à terme avoir un impact positif sur la santé des riverains, mais aussi des usagers réguliers du périphérique. Le projet français APHEKOM a en effet montré récemment que le fait de vivre près d'axes routiers à trafic élevé serait responsable de 15 % à 30 % des cas d'asthme chez l'enfant ainsi que du développement de pathologies chroniques respiratoires et cardiovasculaires chez les personnes âgées de 65 ans et plus