Une source d’économie pour les uns, un moyen d’accéder à des informations dont ils étaient souvent privés pour les autres. Après un démarrage laborieux, le dossier médical personnel (DMP) se met en place. 166 000 ont été créés à ce jour. 134 établissements hospitaliers et 3748 professionnels de santé sont équipés. A ce rythme, précise le Figaro, il y a en aura 300 000 en fin d’année et 2 millions fin 2013.
Et le quotidien a voulu voir comment les patients réagissaient. A l’hôpital Jacques-Cœur de Bourges, les agents formés expliquent que la carte Vitale permet d’ouvrir le dossier, qu’il est bien sûr accessible aux médecins mais que ce sont les titulaires qui en ont le contrôle. Ce sont eux, par exemple, qui décident de l’usage du DMP et des personnes qui y ont accès. « On s’aperçoit qu’il y a une forte demande des patients, note le patron de l’hôpital, Raoul Pignard. Ils veulent savoir ce qui se dit sur eux et contrôler aussi ces connaissances ».
Des patients enthousiastes, des hospitaliers motivés, la montée en puissance du DMP reste cependant semée d’embûches. D’abord, sa réussite dépend de l’implication des médecins libéraux. Dans les départements concernés, explique le journaliste, « ceux-ci bataillent pour développer le volet médical de synthèse » comprenant les antécédents du patient et les notes des médecins traitants.
Et puis, constate le quotidien, l’informatique est l’un des freins au DMP. Les trois quarts des 214 logiciels recensés par l’organisme officiel ne sont pas encore compatibles. Une situation délicate surtout si, comme le pensent les observateurs, la réussite du DMP dépend de l’avancée en parallèle à l’hôpital et en ambulatoire.
Finalement, le DMP résume bien la difficulté de faire communiquer médecins hospitaliers et libéraux autour du patient.