Le maquillage raté n’est pas la dernière mode sur les réseaux sociaux. Depuis quelques jours, personnes célèbres et inconnues arborent un rouge à lèvres qui déborde largement. Elles participent au dernier défi, lancé à l’occasion de la Semaine de prévention et de dépistage du cancer du col de l’utérus. #SmearForSmear, c’est son nom, veut inciter les jeunes femmes à réaliser régulièrement un frottis de dépistage.
Une large participation
La campagne #SmearForSmear fonctionne comme les défis qui l’ont précédé (Ice Bucket Challenge, Neknomination…). Lancée par l’association britannique Jo’s Cervical Cancer Trust, elle fait participer la planète à la prévention du cancer du col de l’utérus. Le principe est simple : faire dépasser son rouge à lèvres, se prendre en photo, partager sur les réseaux sociaux et nominer trois personnes. Hommes, femmes et entreprises s’y sont prêtés de bon cœur.
#SmearForSmear le hashtag qui vous implique dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus http://t.co/tjVV3I2FYO pic.twitter.com/G9mNse0aMu
— ELLE (@ELLEfrance) 28 Janvier 2015
Une photo publiée par Georgia May Jagger (@georgiamayjagger) le
Showing my support for the #Smearforsmear Campaign - I thought I would jump on it on behalf of the male community. pic.twitter.com/h3NfxFTaXS
— Joshua Brandwood (@joshbrandwood) 25 Janvier 2015
Des frottis pas assez réguliers
Derrière l’aspect frivole de #SmearForSmear, se cache une réelle préoccupation. Au Royaume-Uni, une jeune femme (25-29 ans) sur trois ne réalise pas de frottis dans le cadre du programme national. « Nous voyons chaque jour l’impact dévastateur qu’un diagnostic de cancer du col de l’utérus peut avoir sur une femme et ceux qu’elle aime. Il est tragique de savoir que, pour celles qui repoussent leur frottis, cela aurait pu être évité », déplore Robert Music, président de Jo’s Cervical Cancer Trust.
La France a adopté une campagne moins originale, mais tout aussi ciblée. Elle insiste sur l’importance de réaliser un frottis tous les trois ans dès 25 ans jusqu’à 65 ans. Cette régularité permettrait d’éviter 90 % des cas, selon l’Institut national du Cancer (INCa). En effet, l’examen permet de détecter les lésions précancéreuses. Il est donc possible de les retirer avant qu’une tumeur ne se forme. Mais 40 % des Françaises ne se font pas dépister assez régulièrement.