Plus de flexibilité pour des employés en meilleure santé. Deux études suggèrent qu’assouplir les conditions de travail (horaires, lieu, rythme) permettrait d’améliorer le bien-être du personnel, la qualité de leur sommeil, mais aussi leur productivité.
Moins d’arrêts maladie
Le travail à domicile – ou télétravail – rend plus productif. C’est la conclusion de l’étude de l’université de Stanford (Californie, Etats-Unis) auprès de 255 employés d’une agence de voyage chinoise. La moitié a continué de travailler au bureau, l’autre moitié a passé neuf mois en télétravail. Les deux groupes ont suivi le même rythme, les mêmes horaires. Pourtant, selon les résultats parus dans Harvard Business Review, exercer depuis son domicile améliore le bien-être général.
Les employés de l’agence du groupe « télétravail » se disaient plus satisfaits de leur poste, moins épuisés par leur rythme, et dormaient mieux. La productivité était aussi améliorée de 13 % dans ce groupe. Les auteurs expliquent cela par moins de distractions sonores, moins de pauses, et moins d’arrêts maladie.
8 minutes de plus par nuit
Une seconde étude, menée à l’université de Pennsylvanie (Etats-Unis), s'est elle intéressée aux effets de la flexibilité des horaires de travail. Les chercheurs ont mené l’expérience auprès de 474 employés américains. La moitié a conservé ses horaires habituels et servait de groupe contrôle. Dans l'autre groupe, la direction a laissé ses travailleurs gérer plus librement leur emploi du temps. L’objectif : évaluer si un travail empiétant moins sur la vie privée améliore la qualité et la durée de sommeil.
Les résultats, parus dans Sleep Health, indiquent que l’assouplissement des conditions de travail augmente de 8 minutes par nuit le temps de sommeil. « Nous avons montré qu’une intervention ciblée sur la culture d'entreprise peut suffire à accroître la durée de sommeil des employés», résume Orfeu Buxton, co-auteur de l’étude. De quoi inspirer les chefs d’entreprise français. En effet, 37 % des Français se plaignent de ne pas assez dormir, selon les derniers chiffres de l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV).