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QUESTION D'ACTU

Adapter les traitements pour les seniors





En 2050, les plus de 75 ans représenteront la moitié des malades atteints de cancer. Aujourd’hui, 30% de ces patients  ont plus de 70 ans. Mais, comme le souligne Catherine Ducruet dans Les Echos, le diagnostic, la prise en charge et le développement des médicaments étaient conçus, jusqu’au début des années 2000, pour les moins de 65 ans. Or l’état de santé des seniors nécessite des traitements adaptés. Ils souffrent souvent de dénutrition, d’anémie ou d’hypertension. Ces spécificités ont fait naître il y a une dizaine d’années, une nouvelle discipline, l’oncogériatrie, explique la journaliste. La place du gériatre devient essentielle : il peut réaliser une évaluation gériatrique à la demande du cancérologue. Mais la pénurie de gériatres suppose de les solliciter à bon escient. Un test en huit questions a été mis au point pour permettre à une infirmière de sélectionner en dix minutes les patients nécessitant une évaluation. Autre anomalie, les cancers des personnes âgées sont diagnostiqués plus tardivement que chez les plus jeunes. Pour corriger cette situation, souligne le quotidien, les généralistes doivent être sensibilisés à l’importance du diagnostic précoce. En 2020, l’espérance de vie des plus de 75 ans aura progressé de près de trois ans. « Au nom de quoi, demande Catherine Ducruet, priverait-on ces patients de ces années supplémentaires » ?

 

 

Les salariés sous pression


Les médecins sont inquiets, et les patients sous pression. A l’heure de là chasse aux arrêts de travail de complaisance, le journal Le Monde s’est intéressé à ceux qui refusent de se mettre en arrêt maladie. « C’est un sujet tabou et il de bon d’estimer que les Français sont des fainéants, résume le Dr Claude Bronner, du syndicat Union Généraliste. Tous les jours, raconte un médecin de Seine-Maritime, un ou deux patients refusent que je les arrête. Ils disent avoir peur d’être stigmatisés ». A la pression directe ou induite de l’entreprise, s’ajoute une autre raison : le problème financier. En particulier pour les salariés dont les entreprises ne compensent pas les jours de carence ou les baisses de revenus durant l’arrêt de travail. Ils seraient 30%, selon le gouvernement. Beaucoup plus, estiment les syndicats de médecins.

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