Après des mois d'horreur, c'est de le début de l'espoir : « Pour la première fois, un médicament montre des signes prometteurs d’efficacité chez les patients atteints d’Ebola », selon le New York Times. Le traitement, qui interfère avec la capacité du virus à se répliquer, semblerait avoir « divisé le risque de mortalité par deux chez des patients ayant une charge virale basse ou modérée », indique encore le quotidien new-yorkais. Selon les chercheurs, le risque de mortalité passerait ainsi de 30 % à 15 % grâce au favipiravir.
Ce médicament, à la base autorisé au Japon comme traitement contre la grippe, ne semble avoir aucun effet chez les patients ayant une charge virale importante. L’antiviral avait été prescrit à 80 malades, adultes et adolescents, le 17 décembre 2014.
Des résultats « encourageants » qui ont de quoi susciter un « espoir raisonnable » et ouvrir « de nouvelles perspectives pour l'accès à un traitement » informe la présidence française après la présentation mercredi de ces résultats préliminaires à François Hollande, même si une « validation chez un plus grand nombre de patients est nécessaire ».
Le bilan dépasse les 9 000 morts
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé, vendredi 6 fevrier, que la fièvre hémorragique avait tué 9 004 personnes en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. Toutes les données ne sont pas disponibles, a précisé l'OMS, en particulier au Liberia. Début février, l’OMS avait fait état d’une hausse sensible du nombre de nouveaux cas après la décrue de la maladie en janvier.
Le FMI a décidé jeudi d'accorder un don de 100 millions de dollars aux trois pays d'Afrique de l'Ouest les plus affectés par l'épidémie d'Ebola afin d'alléger le fardeau de leur dette vis-à-vis de l'institution.