Bien triste nouvelle à deux jours de la Saint-Valentin ! On peut se sentir bien seul en couple, lorsqu’on est gravement malade. C’est la conclusion surprenante à laquelle sont parvenus des chercheurs canadiens dans la revue Health Psychology. Surprenant car on aurait pu penser que les épreuves de la vie pourraient rapprocher les gens et que le fait d’être en couple pourrait constituer un bon soutien.
Une lacune comblée
De nombreux chercheurs se sont intéressés aux personnes seules. Et ils ont montré qu’il s’agissait d’une double peine. Non seulement elles n’ont pas trouvé le grand amour. Mais aussi elles ont plus de risque de tomber malade que les personnes qui sont en couple. « Or aucun chercheur ne s’était encore penché sur la question inverse : les personnes malades en viennent-elles à se sentir seules ? » lorsqu’elles sont en couple, déplore Meaghan Barlow, l’auteur principale de l’étude publiée dans Health Psychology.
Les chercheurs canadiens ont comblé cette lacune. Ils ont examiné l’évolution sur huit ans, de 2004 à 2012, du sentiment de solitude chez 121 personnes âgées au départ de 64 à 83 ans, vivant en communauté. Leur étude a montré que le sentiment de solitude augmentait de manière linéaire au cours du temps. Mais cet effet n’était observé que chez les personnes ayant une grave maladie chronique au départ. Ce n’était pas le cas en cas de maladie bénigne.
Autoprotection positive
Une stratégie d’autoprotection, basée sur un réexamen positif de sa pathologie, était un bon moyen d’empêcher les effets d’une maladie chronique sur l’augmentation du sentiment de solitude. « En vieillissant, la qualité de nos liens sociaux influe sur notre capacité à surmonter les conséquences d’une maladie grave. Le fait d’avoir un partenaire de vie pourrait ne pas suffire », concluent les chercheurs.