Ressortir de chez sa manucure avec l’hépatite B ou C, il ne s’agit pas d’un mauvais scénario mais bien d’une possibilité rappelée lors du dernier congrès du Collège américain de gastroentérologie. Ce sont même les résultats d’une méta-analyse menée dans l’Etat de Virginie aux Etats-Unis, et que rapporte Le Figaro. Des résultats à prendre avec prudence, prévient la journaliste Aude Rambaud, compte tenu de l’hétérogénéité des personnes suivies. « Mais le lien entre les deux ne peut être exclu si le matériel à usage multiple n’est pas désinfecté selon des normes prévues à cet effet », reconnaît le Dr David Johnson, évaluateur du rapport. Déjà en 2001, une étude française pointait du doigt ce risque parmi d’autres facteurs. « Près de 70 % des cas d’hépatite B ou C sont liés à une transfusion ou à l’usage de drogue en intraveineuse, explique le Pr Patrice Cacoub, de la Pitié Salpêtrière et coauteur de cette étude. Cela signifie que, dans 30 % des cas, nous ne connaissons pas le mode de transmission ». De leur côté, les représentants des Instituts beauté affirment respecter scrupuleusement les consignes d’hygiène. Là encore, des données datant de 2003 montraient de nombreuses insuffisances. A ce jour, précise le quotidien, l’Institut national de veille sanitaire n’a pas recensé de cas liés à des soins esthétiques. Le Dr David Johnson, lui, conseille aux utilisateurs de ces centres de venir avec leur propre matériel.