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QUESTION D'ACTU

Enquête auprès de 2 840 praticiens

Projet de loi de santé : huit médecins sur dix veulent en découdre

Selon un sondage réalisé par la Fédération des Médecins de France, 82 % des médecins veulent se mobiliser contre la loi de Santé. Le tiers payant généralisé reste au coeur de la révolte. 

Projet de loi de santé : huit médecins sur dix veulent en découdre Jean-Paul Hamon, président de la FMF (DURAND FLORENCE/SIPA)




La mobilisation des médecins libéraux contre la Loi de Santé ne faiblit pas ! D'après les résultats d’une enquête (1) réalisée par la Fédération des médecins de France (FMF), les médecins de cabinet restent très majoritairement opposés au projet de loi Santé. Dans ce sondage, plus de 82 % des médecins font, en effet, état de leur envie de se mobiliser « fortement » ou « très fortement » contre le texte qui sera bientôt débattu au Parlement. Et plus de 9 praticiens sur 10 disent « stop » à la réforme de Marisol Touraine et demandent une rediscussion.


Le tiers payant généralisé, motif n°1 de la colère
Parmi les points que les médecins veulent voir corriger arrive en tête le tiers payant généralisé (78,7 %). Suivent le projet de nouvelle organisation des soins dans le cadre du service territorial de santé au public (STSP, 72,4 %), le risque de mettre à mal le secret médical (67,6 %) et la « délégation aux infirmiers, sages-femmes, pharmaciens d’une partie de l’activité actuelle des médecins » (55,9 %).


Un week-end sans généralistes 
Avant la manifestation du 15 mars, les syndicats de médecins organisent une mobilisation d'ampleur nationale. Réunie en assemblée générale à Paris le 14 février 2015, l’UNOF-CSMF, l'un des principaux syndicats de généralistes, appelle désormais tous les praticiens à fermer leurs cabinets médicaux et à la grève de la permanence des soins ambulatoires (PDSA) du vendredi 13 mars à 20 heures au lundi 16 mars à 8 heures.
L’UNOF-CSMF demande au directeur de l'Union nationale des caisses d'assurance maladie (UNCAM) l’ouverture d’une négociation tarifaire urgente permettant de mettre en place la consultation à 25 euros, comme pour les spécialistes.
Le syndicat conclut qu’en l’absence de revalorisation tarifaire, elle comprendrait tout mouvement tarifaire spontané.

(1) Enquête réalisée en ligne du 27 novembre au 9 décembre 2014, c'est-à-dire avant la fermeture des cabinets médicaux fin décembre. Elle a recueilli 2 840 réponses, dont 80 % issues de généralistes, deux tiers des répondants n’étant pas syndiqués.




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