Très apprécié des Nordiques, le sauna pourrait aussi plaire aux personnes qui veulent prendre soin de leur cœur. Selon une étude parue dans le JAMA Internal Medicine, ce bain de chaleur sèche est associé à un moindre risque de mortalité, notamment des suites de maladies cardiovasculaires.
Jusqu’à 7 séances par semaine
Se rendre régulièrement au sauna est bénéfique pour le cœur et les artères. Des chercheurs finlandais ont évalué les bienfaits du bain finnois sur un groupe de 2 300 hommes (42-60 ans). La pratique est sans conteste bénéfique, mais à condition d’être pratiquée régulièrement.
2 à 3 séances de sauna par semaine réduisent le risque de mortalité toutes causes de 24 %. Une baisse similaire s’observe pour la mort cardiaque subite, les maladies cardiovasculaire ou coronarienne.
Les hommes qui pratiquent jusqu’à 7 séances par semaine sont encore mieux protégés. Le risque de mort cardiaque subite chute chez eux de 63 %. La probabilité de mortalité par maladie cardiovasculaire ou coronarienne chute aussi de moitié.
Le temps passé au sauna semble avoir un impact non négligeable sur la mortalité. Lorsque les séances dépassent 19 minutes, le risque de mort cardiaque subite chute de 52 %. Des associations similaires s’observent dans les maladies coronariennes ou cardiovasculaires.
L’équivalent d’un exercice physique
Les auteurs de ces travaux envisagent plusieurs explications à ce lien entre sauna et santé cardiovasculaire. Au cours d’une séance, le rythme cardiaque peut grimper à 100 battements/minutes – voire 150 pour une séance plus intense, « ce qui correspond à une activité physique d’intensité faible à modérée », précisent-ils. Le bain finnois a aussi été associé à une moindre pression artérielle, ainsi qu’à un meilleur fonctionnement du ventricule gauche du coeur, celui en charge d'expulser le sang dans la circulation.
« Bien que nous ne sachions pas pourquoi les hommes qui vont plus régulièrement au sauna bénéficient d’une meilleure longévité (…), il est clair que le temps passé au sauna est bien dépensé », conclut le Dr Rita Redberg, rédactrice en chef du JAMA Internal Medicine, dans son éditorial.