Sauter le petit-déjeuner perturbe le contrôle de la glycémie, et favoriserait la survenue d’un diabète de type 2. C’est ce que conclut une étude parue dans l’European Journal of Clinical Nutrition (1). Le premier repas de la journée le plus bénéfique doit être riche en protéines, soulignent ses auteurs.
Les habitudes forgent l’organisme
35 jeunes femmes en surpoids ont été recrutées par une équipe de l’université du Missouri (Etats-Unis) dont la moitié avaient pour habitude de petit-déjeuner, alors que l’autre moitié sautaient le premier repas de la journée. Les chercheurs ont ensuite mesuré la glycémie des participantes après la prise d'un petit-déjeuner riche en protéines.
Les analyses révèlent que les habitudes en matière de petit-déjeuner influencent la manière d'assimiler les nutriments. Après un petit-déjeuner riche en protéines les jeunes femmes qui sautaient habituellement le petit-déjeuner contrôlaient mal leur glycémie, et pendant toute la journée. Après les repas, leur taux de glucose dans le sang s’élevait brusquement. A l’inverse, ce contrôle était amélioré chez les participantes qui avaient l’habitude de prendre un petit-déjeuner.
30 grammes de protéines
Selon les auteurs de l’étude, l’élévation brutale de la glycémie après un repas n’est pas un bon signe. Ce paramètre « est associé au développement d’un diabète de type 2 ainsi qu’à des complications cardiovasculaires », souligne Heather Leidy. « Identifier des stratégies alimentaires que chacun puisse commencer lorsqu’il est jeune, afin de réduire l’élévation de la glycémie après un repas, pourrait prévenir la survenue d’un diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires », estime cette chercheuse.
Le petit-déjeuner le plus bénéfique pour assurer un contrôle efficace de la glycémie, selon l’étude, doit avoisiner les 350 calories – dont 30 grammes de protéines. Les oeufs, la viande maigre mais aussi les yaourts grecs, sont de bonnes sources de protéines, précisent les auteurs.
Une autre étude, récemment parue dans Diabetologia, suggère qu’un petit-déjeuner riche en énergie associé à un dîner léger améliore le contrôle de la glycémie chez les diabétiques de type 2. Les repas les plus riches, cette fois, contenaient du lait, du thon, des céréales, mais aussi du yaourt ou des barres de céréales.
(1) L’étude a été financée par Beef Check-off et l’Egg Nutrition Center. Les financeurs n’ont pas été impliqués dans la mise au point de l’étude, l’analyse ou l’interprétation des données.