43 millions de jeunes vivent avec un trouble de l’audition. Presque trois fois plus risquent de se trouver dans la même situation. En prévision de la Journée internationale de l’Audition, le 3 mars prochain, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) alerte adolescents et jeunes adultes sur l’importance de préserver ses oreilles.
Le mot d’ordre de cette année : « Ecouter sans risque. » Et une image marquante : un œuf fissuré par un son trop élevé.
Selon les estimations de l’OMS, plus d’un milliard de jeunes adultes et adolescents risquent de dégrader leur audition. Les causes sont multiples : écoute prolongée de musique avec des écouteurs ou un casque, exposition à des niveaux sonores trop élevés dans les boîtes de nuit, ou exposition sonore prolongée dans les bars et lors de concerts… Et les conséquences sont irréversibles. « Une fois que vous perdez l’audition, elle ne revient pas », souligne le Dr Etienne Krug, Directeur du Département de la prise en charge des maladies non transmissibles, handicap, et prévention de la violence et des traumatismes à l’OMS. « De simples actions préventives permettent de continuer à se faire plaisir sans mettre son audition en danger. »
Des applications sur smartphone
Dans les pays à haut et moyen revenu, la moitié des jeunes (12-35 ans) s'exposent à des niveaux sonores dangereux. L’OMS les définit comme une exposition à 85 décibels pendant 8 heures, ou à 100 décibels pendant 15 minutes. Pour éviter de passer le seuil critique, l’Agence sanitaire de l’ONU rappelle que des applications sur smartphone permettent d’avoir conscience du niveau sonore autour de soi…
Sur Google Play comme sur l’Apple Store, ce ne sont pas les applis gratuites qui manquent.
Les jeunes adultes ne sont pas les seules personnes exposées à des niveaux sonores trop élevés. Sur les lieux de travail, le volume ne devrait pas dépasser les 85 décibels pendant huit heures, estime l’OMS. Une recommandation difficile à appliquer pour de nombreux employés, comme ceux travaillant dans la restauration ou l’événementiel. Dans ces situations, l’Agence recommande de faire des « pauses sonores » mais aussi de porter des bouchons d’oreille. Les vérifications régulières auprès d’un ORL sont également importantes, particulièrement en cas d’acouphènes.