Soda, sirop, jus de fruits ou encore eau aromatisée… Tous les enfants en raffolent. Mais selon une étude américaine publiée dans la revue Childhood Obesity, certains enfants ont du mal à se limiter.
D’après ces travaux, les enfants de couples récemment séparés ou divorcés consommeraient plus de boissons sucrées que les enfants dans les familles où les parents sont toujours ensemble. Cette consommation accrue n’est pas sans risque pour ces enfants car elle augmente le risque d’obésité à l’adolescence ou à l’âge adulte.
Stress et mauvaises habitudes
Pendant cinq jours, les chercheurs de l’Université de San Francisco ont suivi des familles, parents et enfants, qui devaient tenir un journal dans lequel ils notaient leurs repas et petits encas. A la lecture des journaux, les auteurs ont constaté cette consommation plus importante. Toutefois, la séparation ou le divorce ne semble pas avoir d’impact sur d’autres comportements alimentaires comme sauter le petit-déjeuner ou dîner dehors.
Cette préférence pour ces breuvages s’expliquerait, en partie, par le stress lié au divorce. « Ces boissons sont agréables et elles sont accessibles. Le cerveau réagit avec beaucoup de plaisir lorsqu’on boit un soda ou une boisson énergisante », explique Jeff Cookston, responsable de la chair de psychologie à l’Université de San Francisco et auteur principal de l’étude.
Or, « leur consommation est l’un des deux éléments, avec l’augmentation de la consommation de sucre, que nous avons identifiée comme fortement associée à l’épidémie d’obésité aux Etats-Unis. »
En effet, près de 35 % des enfants américains de 6 à 11 ans sont en surpoids. En France, 14,3% des moins de 15 sont en surpoids soit 1,7 millions d’enfants.
Rien de mieux qu’un bon repas
Le bouleversement des habitudes alimentaires à la maison est également mis en cause. « Lors d’une séparation, ce qui change le plus pour un enfant c’est sa routine quotidienne. Les enfants recherchent de la cohérence dans leur environnement familial, et les routines familières leur apportent une sécurité et une constance », commente Jeff Cookston.
Alors, l’une des solutions mises en avant est le maintien de moment de repas en famille, malgré la séparation. Car, les chercheurs ont pu constaté qu’au sein de cellesqui sont séparées qui mangeaient régulièrement ensemble et qui continuaient à organiser des sorties familiales, les enfants ne se réfugiaient pas dans un mauvais régime alimentaire. Et de façon surprenante, la présence des parents, aussi longue et chaleureuse soit-elle, n’apportait pas les mêmes bénéfices qu’un bon repas en famille.