Ce ne sont pas moins de sept patients qu’un médecin anesthésiste aurait empoisonnés, au cours des 9 dernières années. Exerçant à la clinique Saint Vincent de Besançon, le praticien a été mis en examen ce lundi, rapporte L’Est Républicain.
Le quotidien régional précise que le parquet de Besançon a d’ores et déjà écarté la possibilité d’erreurs médicales : « Nous n’avons pas retenu le chef d’homicide involontaire, mais bien d’empoisonnements. Vu les doses administrées, ça ne pouvait pas être accidentel », a précisé la vice-procureure de la République. Pour l’heure, la direction de la clinique ne s’est toujours pas exprimée sur ces actes, que le praticien continue de nier. Il serait responsable de deux décès, en 2008 et 2016.
L’hypothèse d’actes commis pour accompagner des patients en fin de vie semble peu probable, souligne L’Est Républicain. Les patients étaient jeunes, entre 37 et 53 ans, et surtout, avaient été hospitalisés pour des interventions bénignes. Les sept personnes ont fait un arrêt cardiaque au cours de la chirurgie, mais cinq ont heureusement pu être réanimées.
Père de famille, âgé de 45 ans, il avait également exercé à la Polyclinique de Franche-Comté, qui a publié un communiqué publié ce lundi. « Trois événements graves périopératoires ont eu lieu en 2009 sur une courte période, tous trois ont été efficacement réanimés sans décès à déplorer. Les circonstances de ces événements ont donné lieu à une enquête interne, déclare le président de la Conférence médicale d'établissement de la Polyclinique, le docteur Pascal Petit. Ces faits troublants ont conduit l'équipe médicale et la direction à avertir les autorités [...]. Une plainte avait été déposée auprès du Procureur de la République ». Le médecin, placé sous contrôle judiciaire à l’issue de son audition par le juge, encourt 30 ans de prison, voire la réclusion à perpétuité si la préméditation est avérée.
