C’est une confirmation supplémentaire des liens entre les conditions de travail et la santé. Selon une étude canadienne, rapportée par The Guardian et reprise sur le site Slate, travailler de nuit pendant trente ans pourrait doubler le risque de cancer du sein chez la femme. Les chercheurs ont comparé deux populations de femmes, 1134 étaient atteintes d’un cancer du sein et 1179 n’avaient aucune tumeur. Les infirmières, les femmes de ménage, les travailleuses sociales et plus largement les femmes exerçant une activité professionnelle la nuit augmentent, jusqu’à deux fois, leur risque par rapport à celles qui ont des heures de travail classiques.
Par le passé, plusieurs études ont tenté de comprendre les liens entre le cancer du sein et l’activité nocturne. En 2001, rapporte Slate, deux études parues dans le Journal of the National Cancer Institute exploraient ainsi la possibilité que la lumière de nuit puisse être un facteur de risque. Elle supprime la production normale de mélatonine, l’hormone du sommeil, qui freinerait la croissance de tumeurs. L’association a bien été confirmée, mais les preuves établissant un rapport de cause à effet n’ont pas été apportées de manière formelle. D’autres hypothèses sont avancées. Par exemple, le travail de nuit est souvent associé à une mauvaise hygiène de vie, donc à des facteurs de risque.