Pour dépister au plus tôt le cancer du col de l’utérus, le laboratoire Roche a annoncé ce 21 février le lancement d’un test cytologique - autrement dit effectué sur les cellules - qui est automatisé. Ce test nommé CINtec PLUS, devrait améliorer la précision dans la détection et la prise en charge de lésions précancéreuses. Il identifie, selon le laboratoire suisse, les femmes avec des lésions de haut grade qui doivent immédiatement effectuer une colposcopie. Le test cytologique a aussi été développé pour différencier les infections au papillomavirus humain (HPV) qui risquent d’entraîner un cancer de celles qui ne développeront pas de cancer.
Le papillomavirus humain (HPV) est la cause de presque tous les cancers du col de l’utérus. Le plus souvent, la maladie survient 10 à 15 ans après une infection. « Le cancer du col de l’utérus est le troisième cancer le plus courant chez les femmes, et souvent, aucun symptôme n’est associé au précancer du col », affirme dans un communiqué Roland Diggelman, directeur des opérations chez Roche Diagnostics. En 2013, plus de 3 000 nouveaux cas de cancers du col de l’utérus ont été relevés par l’Institut national du Cancer (INCa). La mortalité est très basse (1,8 décès pour 100 000 femmes), mais une prise en charge précoce permettrait de la réduire encore.
Ce test cytologique n’a cependant pas pour vocation de se substituer au frottis, qui reste indispensable, tous les trois ans. Il existe également deux vaccins contre le HPV qui permettent de réduire drastiquement le risque de cancer du col de l’utérus.