« Cette mesure ne changera rien ou presque ». Dans une lettre ouverte adressée au ministre de la Santé, les co-présidentes du planning familial critiquent sévèrement les décrets parus récemment officialisant la contraception gratuite pour les mineures et la prise en charge de l’IVG à 100 %.
Concernant la contraception, Carine Favier et Véronique Séhier font valoir que les textes ne prévoient pas la prise en charge de la consultation médicale nécessaire pour la prescription ou pour les éventuels examens biologiques. Même chose pour les préservatifs alors que « près de la moitié des 15-17 ans » les utilisent, remarque les auteurs de cette lettre.
Elles regrettent également que « les 18-25 ans ne soient pas concernées par la gratuité. « Toutes les études démontrent la précarisation croissante » de cette tranche d’âge « pouvant conduire à l’abandon d’une contraception », note le planning.
Ses responsables estiment que cette mesure de gratuité adoptée par le gouvernement ne contribue pas à améliorer « l’accessibilité à la contraception pour toutes et pour tous ». Elle loupe en cela ses objectifs et c’est bien dommage ».
De même, le la prise en charge de l’IVG ne prend pas en compte l’échographie exigée dans les centres spécialisés. Des centres, pas suffisamment nombreux selon le planning, pour « assurer une réponse rapide et dans la proximité » à la demande d’IVG.