Mesdames, vous êtes nées entre 1950 et 1977 ? Votre mère n’a pas pris de diéthylbestrol ou Distilbène pour éviter une fausse couche pendant sa grossesse ? Non ? Alors vous pouvez contribuer à la recherche et à l’étude française en cours pour étudier le risque de cancer du sein chez les filles Distilbène, qu’on estime à 80 000 en France. Il suffit de remplir un questionnaire anonyme et sécurisé sur le site de l’enquête 3 Générations.
2000 témoins encore recherchées
Financée par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et portée par le Réseau DES-France et la Mutualité Française, cette étude doit comparer le risque de cancer du sein des trois générations Distilbène (les mères qui ont pris le médicament, leurs filles et leurs petites-filles) à un groupe de femmes témoins, jamais exposées à ce perturbateur endocrinien. Etant la première étude sur le sujet menée en France, elle a facilement atteint le nombre de 4000 participantes issues de familles exposées à ce médicament très prescrit dans les années 50 et 60 pour éviter les fausses couches. Mais pour que la comparaison soit solide, il faudrait 6000 femmes témoins et il en manque encore près de 2000.
Initialement la phase de recrutement de l’étude devait se terminer aujourd’hui au 31 août. Mais faute de témoins en nombre suffisant, les volontaires ont jusqu’au 9 septembre pour remplir le questionnaire. Les chercheurs de l’Université Paris-Descartes, chargés de l’étude, espèrent ainsi pouvoir publier leurs résultats fin 2013. Chiffrer le risque de cancer du sein des filles Distilbène devrait alors permettre de mieux adapter la prévention et le dépistage dans ces familles à risque.