Bien manger le matin, et léger le soir. Cette litanie, que l’on entend depuis notre enfance, vient de prouver sa pertinence une nouvelle fois. En effet, une étude publiée dans la revue Diabetologia, montre que cette formule permet d’optimiser le contrôle glycémique chez les diabétiques de type 2.
Menée en Suède et en Israël sur une petite cohorte de 10 femmes et de 8 hommes âgés entre 30 et 70 ans et tous atteints de diabète de type 2, l’étude s’étend sur un mois. Au cours des 7 premiers jours, les participants ont été sélectionnés au hasard pour suivre deux régimes différents. Le premier consiste à avaler 703 kcal au petit déjeuner, 602 kcal au déjeuner et 204 kcal au dîner, tandis que le second inverse les quantités de calories prise lors du premier et du dernier repas et conserve la même proportion pour le déjeuner. A la fin de la semaine, les participants ont été amenés à mesurer leur taux de glycémie, une première fois au réveil (à jeun) puis tout au long de la journée à des intervalles de 15, 30, 60, 90, 120, 150 et 180 minutes après la première prise d'aliments.
Des taux de glucose 20% moins élevés avec un petit-déjeuner copieux
Deux semaines plus tard, les patients ont renouvelé l’expérience, mais cette fois en inversant les régimes. En moyenne, chez les participants ayant suivi le régime avec un solide petit-déjeuner, les taux de glucose après les repas étaient 20% moins élevés, alors que les taux d'insuline, de peptide C et de GLP-1 étaient 20% plus élevés que chez ceux qui avaient suivi le régime avec un dîner riche.
« Ces observations suggèrent qu'une modification dans le moment de prise des repas influe sur le rythme quotidien des taux post-repas d'insuline et d'incrétines (GLP-1 et autres). Ceci a pour résultat une diminution considérable du niveau de glucose après les repas », analyse le professeur Oren Froy, de l'université hébraïque de Jérusalem, l'un des principaux auteurs de l'étude.
L’heure du repas et la quantité de calories associée devrait donc être minutieusement planifiées car, comme l’explique le Pr Oren Froy, cela « peut être un facteur crucial dans l'amélioration de l'équilibre de la glycémie et de la prévention des complications du diabète de type 2 ».